Parler, se présenter, donner son opinion face à un(e) journaliste, devant une caméra, un micro ou même à travers un article de presse, est très souvent une expérience transformatrice.
Il s’agit alors de faire face aux médias sans les subir et s’en servir pour faire passer ses messages..
Rentrer dans son rôle devant les médias ne s’invente donc pas et demande de la préparation.
Dans l’interview ci-dessous, Pascal Perroz, expert et consultant en média training, nous partage son univers avec enthousiasme et professionnalisme, et nous livre quelques clés pour mieux vivre ses interviews.
Bonjour Pascal, peux-tu te présenter ?
Oui bien sûr, cela fait une quinzaine d’années que je suis formateur, coach et consultant en média training, pour Quilotoa et d’autres sociétés.
Je dis souvent que rien n’est inné que tout s’acquiert, j’ai été un grand introverti qui a réussi à dépasser sa timidité grâce à la scène.
J’ai d’abord travaillé en tant qu’ acteur au théâtre dans des films, publicités, clip puis après une formation à l’INA, j’ai exercé le métier d’assistant réalisateur pour des productions audiovisuelles (publicitaires, films d’entreprises, clips) et pour Canal +.
J’ai ensuite associé mes deux compétences pour aider les dirigeants, présidents, chefs d’entreprises à donner le meilleur d’eux même, devant un micro, une caméra face à un média.
Selon toi, quelles sont les clés pour réussir sa communication face aux médias ?
Une préparation poussée
Tout d’abord, je dirais que la chose la plus importante c’est d’être acteur de son interview. Très souvent, je remarque que les interviewés subissent leur entretien et qu’ainsi ils laissent le journaliste prendre “le pouvoir”. Pour avoir un véritable échange et une relation équilibrée, la préparation est fondamentale.
Quel est mon message ?
Quelles sont les questions qui vont m’être posées ?
Qui sera la journaliste ? Quel est son parcours ?
Est-ce que ce sera du direct ou du différé ?
Une bonne connaissance du contexte de l’interview permet une meilleure préparation et donc une meilleure prestation le jour J.
Je me souviens d’un coaching avec le Président d’une grande entreprise. Je l’ai invité à demander au journaliste les premières questions , ça a changé sa prestation, il était beaucoup plus confiant et bien meilleur. Un autre après un coaching, me dire : depuis que je prépare je trouve les journalistes bien meilleurs.
Mettre l’accent sur la forme
Ensuite, prendre conscience de l’image que l’on renvoie à l’extérieur est un accélérateur de progression. Se voir en caméra peut être difficile ! En formation ou en accompagnement personnalisé, on travaille sur les fondamentaux de la communication et nous mettons l’accent sur la forme (sans oublier le fond), la voix, sa tessiture, sa posture, et sur l’incarnation du rôle que l’on représente dans l’organisation.
Lors de l’interview, “se mettre le costume”, dans le rôle que l’on incarne, est essentiel pour que ses messages passent efficacement auprès du journaliste et de l’audience.
Quel est le petit + de tes accompagnements ?
Des mises en situation pratiques
J’accorde beaucoup d’importance aux mises en situation et au débriefing. D’abord regarder ensemble les éléments de langage qui correspondent à la personne, revisiter parfois le fond. J’aime prendre le temps de l’entraînement, le visionnage des enregistrements pour faire un feedback valorisant et constructif. Les futurs interviewés se sentent donc en confiance et ont les outils pour être à l’aise le jour de l’entretien.
Aussi, lors du coaching, je préconise de travailler sur la parole improvisée. Très souvent, les dirigeants sont pris au dépourvu avec des journalistes qui les interview spontanément. Que dire quand on me pose des questions sans que j’ai eu le temps de préparer mes réponses ? C’est un exercice auquel nous nous entraînons dans les mises en situations.
Enfin, peux-tu nous donner les modalités de tes accompagnements ?
Je travaille sur les trois thématiques du média training : TV, Radio et Presse.
La première modalité c’est le mentoring lorsqu’il y a besoin de travailler sur une intervention en particulier. Trois séances sont idéales pour se donner le temps de l’entraînement et du briefing. Grâce à cela, ils progressent rapidement et l’impact du coaching dure davantage dans le temps.
Il y a également la formation. Il s’agit d’une journée avec 6 apprenants maximum. C’est une thématique que j’affectionne particulièrement et l’évolution des personnes que j’accompagne donne beaucoup de sens à ce métier qui me passionne toujours autant.
Interview réalisé par Alix Lassarat – Chargée marketing
