De la même manière que « l’on ne peut pas ne pas communiquer » nous ne pouvons également pas communiquer sans établir préalablement la relation. Par voie de conséquence la qualité de la communication dépend de la qualité de la relation. D’où l’importance de la dimension relationnelle dans la communication interpersonnelle. Sans relation pas de communication!
Aujourd’hui nous vous proposons de nous intéresser à l’écoute, second pré-requis d’une bonne relation à autrui.
Lorsque nous évoquons l’écoute, nous pensons d’abord et avec raison à l’écoute de l’autre ; des autres s’il s’agit d’un auditoire. Toutefois dans la communication orale, l’écoute de soi participe également du comportement global de l’orateur.
L’écoute de soi
Cette question doit nous guider : « Est-ce que ce que je suis en train de dire correspond bien à ce que je veux dire ? », autrement formulé : « mon expression est-elle en accord avec ma pensée ? ».
L’écoute de l’autre
Elle peut être verbale, centrée sur ce qui est dit, en train de se dire.
Elle peut être non verbale et est alors centrée sur ce qui est vu, ce que je vois.
« Nous sommes continuellement atteints et mis en question par la communication. Pour se comprendre soi-même, on a besoin d’être compris par l’autre ; pour être compris par l’autre on a besoin de comprendre l’autre » Thomas Hora
A vous de jouer !
• Ecoute de soi
Efforcez-vous d’être dans l’instant présent « ici et maintenant » sans penser à ce que vous avez dit l’instant d’avant ou à ce que vous allez dire l’instant d’après , à l’argument que vous allez opposer à votre interlocuteur, tout en prenant le recul nécessaire pour « écouter votre parole en train de s’émettre ».
Vous serez à la fois au centre du cercle et à sa périphérie, au coeur de votre parole et à son écoute. Votre présence et votre force de persuasion y gagneront.
• Ecoute de l’autre
Pratiquez aussi souvent que possible et en toutes situations, professionnelles ou non, les techniques de reformulation. Parent pauvre des actes de communication, la reformulation permet à la fois un exercice de synthèse pour vous même, de matérialiser la position d’écoute pour votre interlocuteur et surtout de pouvoir corriger votre compréhension si tel n’avait pas été le cas. Forcez-vous ainsi régulièrement à introduire dans votre échange des phrases commençant par “si je comprends bien, vous me dites que…” ou encore “en résumé, vous êtes plutôt…”.
Jean-Marie Richier – Co-fondateur de Quilotoa
quilotoagroup.com